Rose-Marie Moreno : Pleins feux sur les femmes et filles de science

Annuellement, une journée est dédiée aux droits des femmes (le 8 mars). Une autre, permet de mettre en lumière la participation des femmes et des filles dans le domaine des sciences (le 11 février).

Annuellement, une journée est dédiée aux droits des femmes (le 8 mars). Une autre, permet de mettre en lumière la participation des femmes et des filles dans le domaine des sciences (le 11 février). Cependant, chaque jour, les femmes et les filles se démarquent, se dépassent, s’imposent au cœur de cette discipline qui devient peu à peu leur mode de vie.

Pour ma part, ce choix de carrière ne s’est pas présenté comme le premier. J’avais une facilité naturelle pour les arts et les lettres. Toutes les occasions étaient bonnes pour rédiger et m’exprimer à travers les mots. Cependant, une chose m’habitait, celle de vouloir changer le monde, apporter mes talents au bénéfice de mes semblables. Comme j’étais réservée et timide, je m’imaginais difficilement travailler auprès des gens. C’est alors que l’illumination s’est manifestée, j’allais aider mon prochain, mais à l’arrière-scène, en laboratoire. Dès les premiers cours de science, j'étais fascinée par cette merveilleuse machine qu’est le corps humain et ses systèmes parfaitement rythmés et coordonnés. 

En secondaire 3, j’avais fait un exposé oral qui portait sur le sang. Dans mes recherches préparatoires, j’avais pris conscience de la composition de ce produit sanguin et vivant, de son rôle, de ses pathologies. Les érythrocytes (globules rouges), les leucocytes (globules blancs), les thrombocytes (plaquettes) qui baignent dans un liquide riche en protéines, appelé plasma, avaient complètement attiré mon attention. Non seulement la mienne, mais également celle de mon auditoire. Que dire quand on peut visualiser les cellules sanguines par microscopie ? La forme et la composition de chaque cellule doivent être respectées, tout comme leur nombre et leur niveau de maturité dans la circulation. C’est à ce moment que j’ai réalisé que rien n’est laissé au hasard. Tout doit vivre dans un ordre déterminé et parfait, sinon, le désordre qui se crée alors, entraîne une anomalie (anémie) et même une pathologie (hémophilie, leucémie). 

Au-delà des formations en chimie, en physique et en mathématiques, j’ai aussi eu le besoin d’étudier, de façon plus concrète, le corps humain et ses différents systèmes (digestif, circulatoire, respiratoire, reproducteur). Je me suis donc lancée dans l’étude de la biochimie, de l’hématologie, de l’hémostase, de la microbiologie et de la pathologie. Toutes ces disciplines sont aussi envoûtantes les unes que les autres. C’est ‘’le vivant’’ dans sa plus riche, belle et simple expression. 

Ces matières ont continué, au fil du temps, à me surprendre, à me fasciner et surtout à me plaire ! Leur pratique au quotidien me permettait d’apporter ma touche personnelle et humaine à des gestes minutieux et froids. 

Comme tout parcours, ce ne fût pas toujours simple et sans embûche, bien au contraire. Puisque je n’avais pas nécessairement de facilité en sciences, mes professeurs du secondaire essayaient, à l’époque, de me dissuader d’aller vers ces matières, de peur que je n’échoue. Il n’en fallait pas plus pour me lancer à pieds joints, pour leur prouver, tout en me prouvant à moi-même aussi, que j’y arriverais ! Un peu plus tard, côtoyer des enseignantes, femmes passionnées qui m’ont inspirée et transmis leur amour pour les sciences, m’a alors définitivement et assurément encouragée sur cette voie. C’est cette inspiration, amalgamée à ma curiosité, mon entêtement, mon acharnement, mon courage et mon ambition, qui m’a conduite sur le chemin de la réussite. Je suis une preuve vivante que quand on veut, on peut !

Aujourd’hui, les femmes de science continuent à innover avec fraîcheur et originalité. Elles ont un double rôle puisqu’elles œuvrent à la fois dans les sciences, mais en parallèle, elles continuent, à travers les siècles, à porter et à donner la vie. Elles permettent d’assurer, au fil du temps, une relève de futures scientifiques !

J’aimerais encourager toutes les femmes et les filles à suivre leurs rêves, à ne jamais se laisser décourager par diverses circonstances du quotidien, par les obstacles de toutes sortes, par les insuccès temporaires. D’ailleurs, l’échec n’existe pas, ce n’est qu’une occasion de plus de se surpasser, de briller. Il faut suivre sa passion. Il faut vivre sa passion. Il faut avoir une vision claire et mettre tous les efforts nécessaires pour l’atteindre. Pour me maintenir concentrée et vibrante, j’aime garder toujours à l’esprit cette phrase motivante du grand Nelson Mandela qui dit ‘’Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends.’’ 

 

 

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